C’est par hasard que je suis tombé sur le site du Rolling Barrage, alors que je faisais des recherches au sujet du PTSD (SSPT en français). Après 35 ans de service comme policier, j’ai été diagnostiqué avec le syndrome post-traumatique en 2020. J’ai décidé de rejoindre le groupe à North Sydney en Nouvelle-Écosse et de les accompagner jusqu’à Kingston en Ontario. La préparation de la moto et du voyage en général ont été la partie la plus agréable, j’anticipais positivement cette ”ride”.
Lorsque j’ai quitté Ottawa pour me diriger vers North Sydney, mon niveau d’anxiété est monté d’un cran et je me questionnais sur ma décision d’aller à la rencontre d’étrangers avec les mêmes problèmes mentaux que moi, sérieusement?
J’ai l’habitude de faire de la moto seul. Je peux m’arrêter n’importe où et n’importe quand, sans que rien ne soit planifié. Je roule, sans contrainte et sans personne à qui parler. Il y a seulement la thérapie par le vent et la liberté. Les 4 jours de route pour me rendre à North Sydney allaient être selon moi, les 4 plus belles journées de ce voyage. J’étais totalement dans l’erreur…
Je suis arrivé à mon hôtel la veille de l’arrivée du ”full pull crew” en provenance de Terre-Neuve. J’ai rencontré quelques personnes en soirée, mais j’avais encore des doutes à savoir si j’avais fait le bon choix d’être là.
Quelques jours plus tard, alors que j’étais assis sur ma moto à l’écart du groupe en attendant le départ, une dame s’est approchée de moi, m’a serrée dans ses bras et est repartie, tout simplement. Je ne comprenais vraiment pas ce qui venait de se produire, mais j’en suis venu à la conclusion que même si j’essayais de cacher mes émotions et mon état d’âme, avec mon non verbal, j’étais un grand livre ouvert pour elle et les autres du groupe.
C’est à ce moment que tout a commencé. Tranquillement, j’étais capable d’être moi-même, sans masque, avec des personnes en qui je pouvais avoir confiance, parce qu’ils savaient, ne jugeaient pas et seraient là pour moi quand je serais prêt à m’ouvrir à eux. Réaliser tout ça m’a pris quelques jours… Merci Carola, tu as été le catalyseur de mon expérience avec The Rolling Barrage.
La suite du voyage a été une thérapie pour moi. Les câlins quotidiens de plusieurs personnes à chaque matin ont été pour moi des moments que je n’oublierai pas. Souvent, les paroles sont superflues. Un regard, un sourire ou une main sur l’épaule suffisent à te laisser savoir que tu ne seras plus jamais seul à affronter tes démons. The Rolling Barrage c’est la famille que tu ne sais pas que tu as, c’est bien vrai.
J’étais sceptique à l’idée de faire cette randonnée, j’étais dans l’erreur. J’ai l’intention de faire partie du Rolling Barrage à chaque année, tant que je pourrai rouler, en espérant pouvoir aider quelqu’un de la même façon que ma nouvelle famille m’a aidée.
J’espère tous vous revoir l’an prochain et svp aller chercher de l’aide si vous en sentez le besoin.
Jean-Louis Rompré
The Rolling Barrage Alumni / The Rolling Barrage
I first read about The Rolling Barrage last year while researching PTSD on the Internet. After 35 years in law enforcement I was diagnosed with PTSD in 2020.
I decided I was going to join the group in North Sydney and be part of The Rolling Barrage until we reach Kingston.
Getting the bike ready and booking my hotel rooms was the fun part, I couldn’t wait to start that ride. Once I started heading towards North Sydney from Ottawa, my level of anxiety was getting pretty bad, I was questioning myself if I was doing the right thing, going to meet strangers with the same mental problems, seriously?
I mostly ride alone, I can stop whenever, wherever, nothing planned, I just ride, nobody to tell me where to go, nobody to talk to, just wind therapy and escape. So those 4 days it took me to get to North Sydney, was in my opinion, going to be the best part of that ride, I was wrong…
I got to my hotel in North Sydney the night before the Full Pull crew were to arrive by ferry from NFLD. I met a few people at the tire dip but I was still unsure about it and if I really belong here.
A few days into the ride something happened, as I was sitting on my bike away from the group just waiting for the ride to start, a lady walked up to me, gave me a big hug and walked away, not too sure about what had just happened, I came to the conclusion that even though I was trying to hide my emotions and state of mind, for her and everybody around me I was an open book with my non verbal.
And this is how it all started, slowly I was able to be myself without a mask with people that I can count on, trust and talk to when I needed it, because they know, they won’t judge and they will be there when you’re ready to talk about your struggles. It took me a while to realize that … Thank you Carola, you were the catalyst of my journey with The Rolling Barrage.
The rest of the ride was a therapy for me, the daily morning hugs from different people was something I’ll never forget, sometimes nothing needed to be said, a hug, a smile, a look, and you knew from that point on, they’ll have your 6. It is true what they say about The Rolling Barrage, it’s a family you didn’t know you had.
I was skeptical about this ride and I was wrong, I will be part of the The Rolling Barrage until I can’t ride anymore and hopefully I can help someone the same way my brothers and sisters helped me.
Hope to see you all again next year, stay safe and please reach out if you need help.
Jean-Louis Rompré The Rolling Barrage Alumni / The Rolling Barrage